pourbeaucoup d'entre vous "l'araignĂ©e du matin chagrin" n'est qu'un dictonMais pour moi,hĂ©las ça c'est toujours avĂ©rĂ© vrai j'en vois trĂšs rarement mais quand j'en voit c'est hĂ©las qu'il Parcequ'araignĂ©e du matin : chagrin ; araignĂ©e du soir : espoir ; mais il n'est pas question de sport dans ce dicton donc c'est autorisĂ© . Source photo: Giphy. 9. Parce que Mohammed Ali 1 Je suis trĂšs Ă©tonnĂ© du quasi silence de la presse Française sur ce contrat de gazoduc. 2- La troĂŻka est obligĂ©e d'en tenir compte. Vous voyez les choses ne sont pas aussi simples les gars. cash. Singapour abrite un peu plus de 5 millions d’habitants. Humains. Car si l’on tient compte de toutes les bestioles tropicales, sympathiques ou hostiles, qui pullulent sur l’üle, on reste loin du compte. La semaine derniĂšre, c’est encore un python qui a fait les gros titres du Straits Times, le quotidien national du pays. GlissĂ© subrepticement entre deux rails de train du MRT, il guettait son dĂźner et s’est fait dĂ©loger par les services de la voirie, qui par ailleurs opĂšrent face Ă  cet envahisseur particulier en simple T-shirt et Ă  mains nues. RĂ©guliĂšrement, le serpent fait parler de lui, car il n’aime rien tant que faire sa star, se cachant sous le capot d’une voiture, Ă©pousant les formes complexes du moteur, se lovant Ă  l’arriĂšre des machines Ă  laver, jouant Ă  cache-cache dans les tuyaux, batifolant dans les drains d’égout ou venant se promener tranquillement dans les rĂ©sidences Ă©tudiantes. Le python n’est donc pas mĂ©chant, juste un peu exhibitionniste et aussi plutĂŽt utile car il n’aime rien tant que dĂ©guster un bon rat de temps en temps. Le vilain rat Car le rat est partout et Ă©gal Ă  lui-mĂȘme, qu’il soit caucasien ou asiatique il est vilain. La bĂȘte qui s’infiltre partout est capable ici de ronger comme en Europe fils Ă©lectriques, pieds de chaises et mĂȘme bas de porte si celle-ci le gĂȘne. La cohabitation avec cette espĂšce Ă©tant impossible, l’appel au Pest Control, l’organe local en charge de toutes ces situations incontrĂŽlables, est nĂ©cessaire. Sauf que parfois, cet alliĂ© se rĂ©vĂšle Ă©galement nuisible. Car virer un rat en proposant la solution de la tapette recouverte de colle extraforte qui piĂ©gera irrĂ©mĂ©diablement l’animal n’est PAS une solution. Surtout lorsqu’il faut aller achever la bĂȘte paniquĂ©e et couinante Ă  deux heures du matin armĂ© d’un club de golf, d’une batte de base-ball ou d’un bĂąton de bambou. Bonne nuit les petits. L’infatigable moustique Photo James Gathany/CC Un curieux phĂ©nomĂšne est rĂ©current sous les Tropiques les nouveaux venus sont les cibles de blitzkrieg de moustiques qui s’offrent des festins le matin tĂŽt ou des 6 Ă  8 sanglants. Cela ne veut pas dire que les locaux Ă©chappent Ă  ce flĂ©au, mais force est de constater que les litres de laksa ou de char kway teow pimentĂ©s ingurgitĂ©s au cours du temps aident probablement Ă  repousser la vilaine bĂȘte, dĂ©goĂ»tĂ©e par toute cette aciditĂ©. L’observation n’étant absolument pas validĂ©e par une quelconque mĂ©thode scientifique, le port de manches et de pantalons pour un apĂ©ro dans les coins dits “à dengue” partout oĂč le PAP, People’s Action Party, parti de Lee Hsien Loong, le premier ministre actuel, n’a pas remportĂ© de siĂšges aux Ă©lections, selon les mauvaises langues reste vital. Les malheureux qui se font inoculer la dengue peuvent en plus recevoir une amende salĂ©e si les services gouvernementaux trouvent chez eux des larves de moustiques dans les eaux stagnantes de leurs logements
 Gecko le magnifique Photo Yintan/CC C’est lĂ  qu’entre en piste le gecko, ce lĂ©zard incontournable au cri si enchanteur qui rĂ©veille le dormeur paisible. Cette espĂšce de son stridulant signe la prĂ©sence de ce gardien du foyer, ce dieu aux pattes ventousĂ©es, destructeur indestructible du moustique, protecteur de la famille, terreur des nuisibles ailĂ©s, infatigable pourchasseur de pĂ©nibles anophĂšles. Le gecko discret vaque sans ennuyer son prochain. Sauf lorsqu’il dĂ©visse en tombant brutalement du plafond, qu’il dĂ©cide de squatter grille-pain et paquet de cĂ©rĂ©ales ou qu’il noie les murs sous ses dĂ©fĂ©cations. AraignĂ©e du matin, chagrin, araignĂ©e du soir, espoir Jamais le fameux dicton n’aurait Ă©tĂ© aussi vrai Ă  Singapour. Car l’araignĂ©e chagrin du matin a tendance Ă  confondre orteils de pied et proies juteuses, ce qui occasionne quelques morsures douloureuses lorsqu’on glisse son pied dans une chaussure occupĂ©e par l’une de ces guerriĂšres farouches aux peintures vives. La tarentule toute poilue fait en effet pĂąle figure Ă  cĂŽtĂ© de ces spĂ©cimens bariolĂ©s et un peu effrayants. L’araignĂ©e du soir chasse le cafard, piĂ©geant dans sa toile les vilains moustiques perturbateurs, laissant tranquilles les buveurs occupĂ©s Ă  refaire le monde autour d’une Tiger bien fraĂźche. La pĂ©nible fourmi Photo Pixabay Lorsque le monde de l’infiniment petit rime avec ennui, c’est de la fourmi qu’il s’agit. Elle a beau ĂȘtre minuscule, la fourmi noire a oubliĂ© d’ĂȘtre bĂȘte, et trouve toujours son chemin vers la moindre micro-miettes traĂźnante. Si l’on est passionnĂ© de myrmĂ©cologie c’est idĂ©al, sinon c’est Ă  s’arracher les cheveux. Il est en effet impossible de savoir par quel trou se faufilent ces colonnes de fourmis qui s’acheminent quoi qu’il arrive vers leur but. En dĂ©sespoir de cause, on peut aussi dĂ©cider de laisser tomber, aprĂšs tout, l’insecte est l’avenir nutritif de l’homme, et se rĂ©soudre Ă  ingurgiter quelques protĂ©ines supplĂ©mentaires dans sa salade ou ses tartines. Quant Ă  pique-niquer au pied d’un arbre, attention la fourmi n’est guĂšre prĂȘteuse, et n’accepte pas une invasion de son territoire, se vengeant en piquant avec hargne tout mollet offert. Petite mais vraiment pĂ©nible. Le roi cafard Photo konoztypo/flickr Une lĂ©gende affirme que le lion est le roi de la jungle. C’est faux. Il ne fait pas le poids face au cafard. Par ailleurs, il fait moins le malin, tout comme le tigre, puisqu’il a Ă©tĂ© proprement Ă©radiquĂ© par l’Homme du territoire singapourien. Seul trĂŽne donc l’irrĂ©ductible cafard, roi en son domaine, rĂ©sistant aux radiations nuclĂ©aires, capable mĂȘme de survivre quelques heures Ă  une dĂ©capitation. Cela explique peut-ĂȘtre les rĂ©actions hystĂ©riques des hommes confrontĂ©s au royal insecte ; les hurlements de terreur sont en fait des cris de sujĂ©tion immĂ©diate au rayonnement de la bestiole caparaçonnĂ©e. Mais l’Homme Ă©tant dotĂ© d’un libre arbitre que le cafard ne possĂšde guĂšre son organisme et son cerveau Ă©tant d’une simplicitĂ© redoutable, il n’a de cesse de s’affranchir de ce joug et tente par tous les moyens de combattre le tout-puissant et riquiqui cafard. Notons bien que toutes les armes mises Ă  disposition de l’Homme ne fonctionnent pas Ă©galement. Écrabouiller un cafard avec une tong ne sert qu’à rĂ©pandre les Ɠufs de la femelle si c’en est une. Des hordes de cafards surgiront dĂšs lors de partout, dans un esprit vengeur complĂštement hitchcockien, soit Les Oiseaux version cafard. Car la bĂȘte vole quand ça lui chante, une fonction probablement hĂ©ritĂ©e de radiations nuclĂ©aires, capable de venir chatouiller vos orteils dans votre lit. Une grosse dose de courage est nĂ©cessaire pour s’attaquer Ă  cette engeance qui par la seule force de sa prĂ©sence peut condamner l’usage d’une piĂšce. Une seule solution se munir d’une bombe insecticide surpuissante et vaporiser l’intĂ©gralitĂ© du contenu sur la bestiole repoussante, qui meurt au terme d’une longue agonie, les pattes en l’air, symbole de la dĂ©faite, pas absolue nĂ©anmoins puisque le contenu de la bombe aura aussi asphyxiĂ© durablement son propriĂ©taire. Le roi cafard est redoutable, jusque dans la mort. Qu’est-ce qu’une araignĂ©e ? Elle appartient Ă  l’embranchement des Arthropodes. Dans l’EncyclopĂ©die de Diderot et d'Alembert ou le Dictionnaire de TrĂ©voux, l’araignĂ©e Ă©tait classĂ©e parmi les insectes, mais on considĂšre aujourd’hui qu’elle n’en est pas un elle appartient dĂ©sormais Ă  la classe des Arachnides, comprenant, entre autres, araignĂ©es, scorpions et acariens. Plus spĂ©cifiquement, l’araignĂ©e fait partie de l'ordre des AranĂ©ides. Le dictionnaire Larousse la classe bien parmi les Arachnides. Le mot "araignĂ©e" est issu du latin Aranea. L’araignĂ©e porte de nombreux noms selon les rĂ©gions, langues ou patois. Ces synonymes ont souvent Ă©tĂ© utilisĂ©s dans de nombreux rĂ©cits. Depuis l’AntiquitĂ©, l’araignĂ©e est entrĂ©e dans les mythes ArachnĂ© en grec ancien áŒˆÏÎŹÏ‡ÎœÎ· se vantait de tisser mieux qu'AthĂ©na. Furieuse, celle-ci dĂ©truisit son travail. HumiliĂ©e, ArachnĂ© alla se pendre. La dĂ©esse, prise de remords, dĂ©cida d'offrir une seconde vie Ă  ArachnĂ© elle la changea en araignĂ©e suspendue Ă  son fil, la condamnant Ă  tisser sa toile pour l'Ă©ternitĂ©. Ce mythe a Ă©tĂ© repris par Ovide dans Les MĂ©tamorphoses, et par Dante dans la Divine comĂ©die, oĂč ArachnĂ© hante le Purgatoire. ArachnĂȘ dans Le Purgatoire de Dante Alighieri, avec les dessins de Gustave DorĂ© Beaucoup de croyances sont liĂ©es aux araignĂ©es. Au Moyen Age, on pensait que la danse et la musique pouvaient aider Ă  la guĂ©rison des personnes mordues par la tarentule, victimes d’accĂšs de dĂ©mence. L’un des dictons les plus connus reste AraignĂ©e du matin, chagrin, araignĂ©e du soir, espoir ». Les araignĂ©es vivent partout ! Plus de 40 000 espĂšces d’araignĂ©es se rĂ©partissent dans le monde 1 600 en France, sous tous les climats, secs ou humides, froids ou chauds, ocĂ©aniques ou continentaux. On les croise dans les jardins, dans nos habitations, et mĂȘme sur l’eau. Nous connaissons tous la tĂ©gĂ©naire, ou araignĂ©e domestique, qui fait sa toile au plafond. Dans nos jardins l’argiope et l’épeire diadĂšme tissent leurs toiles. La veuve noire est la seule araignĂ©e venimeuse de France. La lycose, Ă©galement appelĂ©e tarentule, est une araignĂ©e mĂ©ridionale qui vit dans des terriers. Enfin la plus effrayante de toutes, la mygale, araignĂ©e des pays chauds, peut atteindre des tailles impressionnantes la plus grande est la mygale Leblond qui peut atteindre 30 centimĂštres. Les araignĂ©es sont des prĂ©dateurs qui chassent des insectes et des petites proies pour se nourrir. Les modes de vie et les techniques de chasse varient d'une famille Ă  l'autre les araignĂ©es-loups poursuivent leurs proies, les araignĂ©es-crabes se tiennent Ă  l'affĂ»t sur les fleurs, les argyronĂštes vivent dans l'eau et utilisent des "cloches de plongĂ©e", les mygales creusent des puits dans le sol et installent des trappes. AraignĂ©e du matin, chagrin L’araignĂ©e a toujours fait peur. Lorsque nous en croisons une, notre cƓur bondit. L’arachnophobie est une des phobies les plus communes. Pourquoi avoir peur d’une crĂ©ature beaucoup plus petite que nous et quasiment sans danger pour l’homme ? Le cĂŽtĂ© effrayant des araignĂ©es peut ĂȘtre dĂ» Ă  l’aspect et Ă  la taille de leurs huit pattes souvent velues. Cela pourrait aussi venir de la forme de leur corps, divisĂ© en deux parties, le cĂ©phalothorax portant les pattes, et l’abdomen terminĂ© par les filiĂšres qui produisent des fils de soie gluante pour construire leurs toiles, s’y dĂ©placer et parfois envelopper leurs Ɠufs. Est-ce leur toile, qui parfois dĂ©core nos maisons et souvent ornent nos jardins, qui nous horrifie ? Ces toiles sont trĂšs diffĂ©rentes selon les espĂšces. Les araignĂ©es fileuses sont de vĂ©ritables architectes en la matiĂšre ! Toile rĂ©guliĂšre de l’Epeire diadĂšme Les toiles d’araignĂ©es ont inspirĂ© de nombreux artistes qui ont reprĂ©sentĂ© la crainte de se retrouver engluĂ© ou dĂ©vorĂ©. Marcel Roux, Jean Veber ou Gustave DorĂ© ont dĂ©peint des araignĂ©es dĂ©vorant leurs proies humaines capturĂ©es dans une toile gĂ©ante. Dans un de ses dessins, Odilon Redon l’a bien reprĂ©sentĂ©e souriante, mais elle en devient angoissante. Et Arthur Rackham en dresse un portrait particuliĂšrement monstrueux ! L’araignĂ©e est dĂ©crite comme un personnage pas toujours agrĂ©able dans des fables de La Fontaine, ici superbement illustrĂ©es par Benjamin Rabier L’araignĂ©e et l’hirondelle oĂč l’araignĂ©e est punie de son comportement, et La goutte et l’araignĂ©e oĂč celle-ci se montre prudente et fuit le danger. Le caractĂšre prĂ©tendument cruel de l’araignĂ©e est dĂ©noncĂ© dans d’autres fables Le pĂ©lican et l’araignĂ©e de Antoine Houdar De La Motte, La mouche et l’araignĂ©e, L’abeille et l’araignĂ©e ou bien encore La coquette et l’araignĂ©e de Jean-Baptiste Brossard, dans laquelle c'est cette fois l’ĂȘtre humain qui est sans pitiĂ©. Dans certaines Ɠuvres, l'araignĂ©e est souvent utilisĂ©e pour l'Ă©pouvante qu'elle vĂ©hicule c’est un monstre effrayant qui reprĂ©sente une menace Ă  fuir ou Ă  Ă©liminer. En bande dessinĂ©e, l'album de Tintin L'Étoile mystĂ©rieuse, de HergĂ©, met en scĂšne une araignĂ©e devenue gĂ©ante. Les araignĂ©es sont souvent mises en scĂšne dans la littĂ©rature fantastique. Dans la trilogie Le Seigneur des Anneaux de Tolkien, Arachne Shelob est un des monstres que doivent combattre les hĂ©ros. Dans Harry Potter de J. K. Rowling, Aragog est l’araignĂ©e gĂ©ante qui hante la forĂȘt interdite. Le roman L'homme qui rĂ©trĂ©cit de Richard Matheson, dont est tirĂ© un film, met en scĂšne le combat d’un homme, devenu minuscule, face Ă  une araignĂ©e. Plus rĂ©cemment des films comme Tarantula ou Arachnophobia jouent sur l’horreur provoquĂ©e par la prĂ©sence de nombreuses araignĂ©es. Le cirque reprend les mĂȘmes imageries effrayantes en proposant des spectacles de monstres dont une femme-araignĂ©e. InspirĂ© des Souvenirs entomologiques de Jacques-Henri Fabre, le ballet d’Albert Roussel, Le festin de l’araignĂ©e, raconte l'arrivĂ©e des insectes qui lui serviront de repas. "La femme araignĂ©e". Affiche du cirque Daniellis Ville de Paris / Bibl. Forney L’activitĂ© prĂ©datrice de l’araignĂ©e a parfois Ă©tĂ© comparĂ©e Ă  des traits de caractĂšre attribuĂ©s aux femmes que l’on accusait d’ĂȘtre des sĂ©ductrices attirant les hommes dans leurs filets. La danseuse et courtisane Liane de Pougy est ainsi reprĂ©sentĂ©e en araignĂ©e dans sa toile pour son rĂŽle d’Oriane dans le spectacle L’araignĂ©e d’or des Folies BergĂšres. Un roman d’Aylic LanglĂ© propose en illustration de couverture une femme croquant ses amants au milieu d’une immense toile d’araignĂ©e. En politique, une caricature anglaise dĂ©nonce le cĂŽtĂ© agressif et guerrier de NapolĂ©on The Corsican spider in his web» en le dessinant comme une araignĂ©e au centre de sa toile. AraignĂ©e du soir, espoir A cĂŽtĂ© de ces visions horrifiques, l’araignĂ©e est parfois reprĂ©sentĂ©e de maniĂšre plus agrĂ©able dans de nombreuses Ɠuvres artistiques ou littĂ©raires. Certains personnages de bande dessinĂ©e ou de cinĂ©ma apportent une image plus positive de l’araignĂ©e, tel Spiderman, super-hĂ©ros luttant contre le crime Ă  New York. Victor Hugo rĂ©ussit Ă  prendre la dĂ©fense de l’araignĂ©e dans le poĂšme "J’aime l’araignĂ©e et j’aime l’ortie" et en fait un magnifique dessin. Une odelette de Madeleine Ley rend hommage Ă  la dĂ©licatesse de la toile d’araignĂ©e. Benjamin Rabier la met Ă©galement en scĂšne de maniĂšre humoristique dans une histoire courte L’araignĂ©e et les moustaches, et dans les albums Anatole et Un bon petit veau. Magnifique crĂ©ation de la nature, l’araignĂ©e est parfois effrayante, souvent fantastique, toujours impressionnante. Si vous croisez une araignĂ©e le soir d’Halloween, faites-en la reine de la soirĂ©e ! Attente de diagnostic. L'Ăąge exige ses droits et nous rappelle combien notre passage ici-bas est plus dĂ©risoire que nos accomplissements et combien nous devons faire preuve de rĂ©el attachement pour prendre soin des gens que nous aimons. L'Ă©vĂ©nement de mai dernier m’a rappelĂ© Ă©galement combien serait vide mon existence si ma bien aimĂ©e R. venait Ă  me manquer, Ă  ne plus se tenir Ă  mes cĂŽtĂ©s, Ă  me priver de sa force, son amour inconditionnel et sa dĂ©licate affirmation dans chaque difficultĂ© de la vie quotidienne.*** L’Europe est morte et on peut mĂȘme ajouter qu’elle ne renaĂźtra pas de sitĂŽt. Elle Ă©tait nĂ©e de la volontĂ© des peuples europĂ©ens de se construire une façon de coexister, de crĂ©er, de produire, de rĂȘver Ă  un monde meilleur, aprĂšs que les guerres de religion avaient fait Ă©clater la ChrĂ©tientĂ© mĂ©diĂ©vale. L’Europe est nĂ©e avec des conflits et des traitĂ©s et elle avait risquĂ© l’engloutissement aprĂšs les deux guerres mondiales dĂ©vastatrices jusqu’à l’espoir d’une nouvelle Ă©tape, semblant renaĂźtre de ses cendres, en 1990. Espoir brisĂ© sur des Ă©cueils majeurs la soumission totale au modĂšle amĂ©ricain, l’impossible construction d’une Union EuropĂ©enne autrement que sous la forme d’union monĂ©taire, les guerres de Yougoslavie et, pour finir, le rejet de la Russie. La prosternation gĂ©nĂ©rale des dirigeants europĂ©ens devant le modĂšle amĂ©ricain dĂ©passe l’imagination. Or, par leur messianisme politique, par leur manque de profondeur historique, par leur absence de sens du compromis, les Etats-Unis sont Ă©trangers Ă  l’Europe et de vĂ©ritables prĂ©dateurs Ă  l’échelle mondiale. Le capitalisme mondial, contrariant ses origines, doit se financer partout Ă  l’amĂ©ricaine. Une AmĂ©rique qui a entraĂźnĂ© les cinq continents dans des guerres sans fin, en particulier au Proche-Orient, et nous a exposĂ© Ă  leur effet en boomerang, Ă  commencer par les vagues migratoires. Comme si un dogmatisme ne suffisait pas, les EuropĂ©ens en ont ajoutĂ© un second, celui du fĂ©dĂ©ralisme europĂ©en. L’esprit de rĂ©conciliation des annĂ©es 1950 avait créé des institutions pour la coopĂ©ration. Ce qui se passe Ă  partir de 1990, c’est cependant une profonde idĂ©ologisation du projet depuis 30 ans, l’Union EuropĂ©enne se construit comme une immense machine bureaucratique, gouvernĂ©e par des non-Ă©lus pour qui la production de normes devient une fin en soi. L’économie europĂ©enne est bien moins performante que ce qu’elle pourrait ĂȘtre. Et elle a ratĂ© le tournant de la troisiĂšme rĂ©volution industrielle mĂȘme si Klaus Schwab chante qu’il en est, lui, Ă  la quatriĂšme. Et, surtout, l’UE est impuissante Ă  imposer les intĂ©rĂȘts de ses membres dans les relations internationales. Au dĂ©but des annĂ©es 1990, les guerres ethniques de Yougoslavie ont montrĂ© l’absence d’une quelconque volontĂ© europĂ©enne. S’il y en avait eu une, ces conflits auraient Ă©tĂ© empĂȘchĂ©s avec une rĂ©elle force d’interposition et faisant jouer la diplomatie. Mais des intellectuels abjects, des mĂ©dias inqualifiables et, finalement, des politiciens douteux ont transformĂ© l’éclatement de la Yougoslavie en un affrontement entre les mĂ©chants Serbes et les autres, par dĂ©finition gentils. Aucune notion, dans les chancelleries amĂ©ricanisĂ©es des annĂ©es 1990, de ce que l’Europe Ă©tait un creuset susceptible de surmonter des diffĂ©rends entre catholiques et orthodoxes hĂ©ritĂ©s de la vieille chrĂ©tientĂ©. Aucune reconnaissance envers la Serbie, grain de sable dans la machinerie guerriĂšre hitlĂ©rienne au printemps 1941. Non, rien que la Ă©niĂšme pitrerie d’un BHL ou du bouffon Cohn-Bendit dĂ©clarant que la guerre du Kosovo Ă©tait la guerre d’unification de l’Europe », alors qu’elle Ă©tait le signe que son agonie avait dĂ©finitivement commencĂ©. Au moment oĂč se dĂ©roulaient les guerres de Yougoslavie, la Russie sortait trop affaiblie du communisme pour pouvoir participer Ă  un rĂšglement du conflit. A partir de l’arrivĂ©e de Vladimir Poutine au pouvoir, la Russie a Ă©tĂ© capable de refaire ses forces. Toute l’Europe aurait dĂ» s’en rĂ©jouir. En particulier parce qu’un nouveau rayonnement russe permettait de contrebalancer l’influence amĂ©ricaine. Mais ce qui l’a emportĂ©, c’est une russophobie hystĂ©rique de plus en plus affirmĂ©e, qui culmine avec l’attitude de nos pays dans la guerre d’Ukraine, acte de dĂ©cĂšs de l’esprit europĂ©en. En outre, l’univers mental europĂ©en a Ă©tĂ© façonnĂ© par 40 Ă  50 annĂ©es de mantras gauchistes de plus en plus agressivement stupides. Une part non nĂ©gligeable des Ă©lites autoproclamĂ©es croit maintenant dur comme fer aux Ăąneries acides que dĂ©versent mĂ©dias, experts sociologues et autres chercheurs subventionnĂ©s de plateau tĂ©lĂ©.***Quatre annĂ©es de SĂĄnchez au pouvoir ! Que pourrait-on ajouter Ă  propos de sa volte-face surprise en faveur du Maroc, revirement diplomatique forcĂ© par le vol de son portable, cible du logiciel espion israĂ©lien Pegasus ? AttachĂ© aux restes putrides de la gauche bobo-podĂ©mitique, bousiers infatigables des excrĂ©ments mini-patriotiques de chaque communautĂ© autonome, se gavant d’argent du contribuable dans des postes aux fonctions surrĂ©alistes mais, ĂŽ combien, grassement rĂ©munĂ©rĂ©s. LiĂ© Ă  la racaille suprĂ©matiste catalane championne de la mainmise sur les deniers de l’État, du dĂ©tournement du 3% sur le moindre marchĂ© public, des coups d'État rigolos en veux-tu en voilĂ . Fort honorablement associĂ© aux fiers producteurs de cadavres de l'ETA, devenus ses partenaires privilĂ©giĂ©s, ces virtuoses de la bombe-ventouse, habituĂ©s au meurtre, au kidnapping et au racket mafieux en tant qu'outils sophistiquĂ©s de sĂ©grĂ©gation de la population, arbitres partant de la pensĂ©e, flingue en main, pendant les longues annĂ©es dorĂ©es du bipartisme du Bourbon DĂ©bonnaire. Et ça risque de durer encore quelque temps 
 Putain de trou Ă  rats de merde ! Ce gouvernement qui pompe dans un cynisme total ses concitoyens a quelque chose de fascinant il est l'image mĂȘme des machines, dans Matrix, qui cultivent les ĂȘtres humains pour mieux les dĂ©vorer. L'illusion est parfaite, tout le monde continue de croire en l'Etat comme en un dieu essentiel. On dirait que les Espagnols veulent vraiment vivre avec une idĂ©ologie autodestructrice comme gouvernail
 Avant de fermer ce bref billet, j’entends le caniveau appeler de toutes ses forces l'immonde MĂłnica Oltra, plaque d’égout du gouvernement autonome valencien prĂ©sidĂ© par un mec Ă  cĂŽtĂ© de qui une bite semble intelligente ; il semble aller de soi que les membres et les proches de la mĂȘme famille idĂ©ologique, sans se dĂ©solidariser de ces tristes personnages qui se conduisent de maniĂšre si honteuse, mĂ©riteraient Ă©galement de figurer dans les poubelles de l’histoire dont les Ă©lecteurs n’auraient jamais dĂ» les faire sortir. Que nenni ! Vous n’y ĂȘtes pas du tout ! Ils festoient en public en cĂ©lĂ©brant les exploits de leur vice-prĂ©sidente, mise en accusation pour des broutilles forgĂ©es de toutes piĂšces par des nazillons 
 *** Refus de lire le gros pensum d’une conne Ă  la retraite, disciple d’une inimaginable enflure de la Complu » !, Ă  la retraite aussi. Ils sont comme ça, nos universitaires Ă  la retraite, toujours assurĂ©s d'avoir une quelconque importance, au point d'en devenir indispensables. Ils doivent s'imaginer plus ou moins qu'aprĂšs leur mort ils seront accueillis en paradis par les sanglots de reconnaissance et les tremblements de gratitude de tous les vrais Ă©crivains sur lesquels ils auront tristement grouillĂ© leur vie durant, tels des bataillons de larves sur une charogne baudelairienne. ***Relus deux livres de G. Lenotre Le tribunal rĂ©volutionnaire ; Le baron de Batz que j’avais achetĂ©s Ă  Bayonne, chez Gilbert Arragon, un joli lot en trĂšs bon Ă©tat. J’avais eu avec lui de drĂŽles de discussions Ă  propos de son mystĂ©rieux pseudonyme G. » qui cachait, Ă  en croire ce vĂ©tĂ©ran bouquiniste, un indiscutable Gaston ». Ma curiositĂ© me poussant Ă  aller voir plus loin, il semble bien que la BNF se trompe sur le prĂ©nom et le nom de plume de G. Lenotre. ThĂ©odore Gosselin dira lui-mĂȘme que Le G. que j’ai mis devant ne signifie ni Georges, ni Guy, ni Gaston, ni mĂȘme GĂ©dĂ©on, comme certains le croient et le disent, mais tout simplement Gosselin, qui est mon nom de contribuable. » Quant Ă  Lenotre, il n’a pas d’accent circonflexe, tout inspirĂ© qu’il soit du nom, sĂ©parĂ© et avec circonflexe, du jardinier AndrĂ© Le NĂŽtre, son arriĂšre-grand-oncle en l’occurrence. Tout cela n’est pas bien grave et ne change rien Ă  la truculence et l’érudition de ses Ă©crits. ThĂ©odore Gosselin fut bien Ă©lu Ă  l’AcadĂ©mie Française sans jamais y siĂ©ger, une crise cardiaque qui devait l’emporter lui empĂȘcha de prononcer son discours de rĂ©ception. A. Mathiez, le grand historien de la RĂ©volution, dans un long article d’une rare fĂ©rocitĂ© M. G. LenĂŽtre [toujours accentuĂ© !] peint par lui-mĂȘme ou l’élĂšve des jĂ©suites qui reniĂ© ses maĂźtres dĂ©molit l’Ɠuvre et la personne de celui que Franck Ferrand Ă©lit sur Europe1, en 2013, pape de la petite histoire » et toujours rééditĂ©, Ă  la grande satisfaction de tous ses nombreux amateurs. *** Pouvoir crĂ©er de l'argent ex nihilo, c'est s'approprier une fraction indĂ©finie de la masse monĂ©taire globale, donc rĂ©duire indirectement les dĂ©pĂŽts du public. » Eustace Mullins*** “Al EmĂ©rito se le colmĂł de elogios y cualidades que ni le pasaban por la cabeza a Ă©l mismo, aunque acabara creyĂ©ndoselo. No hagamos trampas al solitario; no lo inventĂł Franco, ni la TransiciĂłn, fuimos nosotros quienes nos lo fuimos construyendo a la medida de una sociedad crĂ©dula y susceptible de volverse importante. Él siguiĂł a lo suyo, como siempre, sin detectar que esa sociedad habĂ­a madurado mĂĄs que Ă©l. Y entonces ocurriĂł lo inevitable; apareciĂł el original, cuando creĂ­amos que tenĂ­amos al fin una copia perfecta.” - “
 los protagonistas de ayer ya no tienen edad para aspiraciones polĂ­ticas que no sean comederos” Gregorio MorĂĄn, La pelea con nuestra historia, Vozpopuli 17-06-2022 *** J’ai toujours utilisĂ© avec AdĂšle, dĂšs qu’elle est nĂ©e, l’espagnol chaleureux d’un monde disparu, chargĂ© des arĂŽmes, des voix, des histoires et des chants des miens, des nĂŽtres, pour qu’elle reconstruise dans son imaginaire un territoire dans lequel ses grands-parents vivaient leur lointaine et heureuse ! enfance, avant de devoir assister impuissants au festin des cochons 
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araignée du matin chagrin araignée du soir espoir